Le fou lit des grandes heures par Daniel Julius

 

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Daniel et moi, adeptes depuis peu des jouets pour adultes vibrants, nous n’arrivons plus à nous passer de notre drogue hebdomadaire quand les enfants sont endormis…

Usant et abusant de ces compléments mécaniques à vocations satellitaires, nous avions épuisé notre folie créatrice des scenarii improvisés avec pour figurantes de charmantes baguettes magiques !

Pour cette nouvelle séance avec un de ces SmartWand de malheur, nous décidons de préparer nos esprits pour mieux jouir de nos corps.

Nous voudrions être moins surpris par les sensations et pouvoir contrôler les plaisirs … Ce soir-là, certes impatients, nous voulons en profiter tous les deux mais conjointement.

Enfin dans la douche, après les vicissitudes de la vie de famille, j’en profite pour visualiser mentalement la façon dont nous allons employer notre nouveau jouet.

Daniel Julius - Le fou lit des grandes heures

Je m’imagine seule, le regard planté dans celui de mon homme, guettant ma jouissance ou je me vois dans une scène, le SmartWand Medium complétant à merveille un parfait cunnilingus …

Cependant, je suis dans la période du mois que connaissent toutes les femmes et qui limite en général certaines activités récréatives pénétrantes !

De la salle de bain, je rentre bien sûr dans la chambre, entièrement nue, et profite de son trouble pour lui demander ce qu’il suggère ou décide, espérant gagner l’avantage … Sans se démonter et avec un sourire, il lance dans ma direction une boite en carton que je saisis au vol … Mes yeux, quittant l’illustration de chez Obsessive, se lèvent dans sa direction et nos regards se croisent. Il me fixe d’un air impérieux et m’ordonne avec humour de lui faire confiance et de me laisser faire …

Il se dirige à son tour vers la salle de bain. Je lui rappelle qu’il a intérêt à se dépêcher si il ne veut pas que je commence et finisse toute seule avec cette baguette magique dont mon sexe garde d’excellents souvenirs des séances précédentes !

J’accepte sa demande et sans trop me faire prier, j’enfile cette nouvelle tenue que nous avons reçue le jour même : une Combinaison Résille noire, ouverte à l’entrejambe …

Ne sachant que faire de moi, songeuse et un peu anxieuse, je me regarde dans la glace pour imaginer l’effet que je vais produire sur lui à son retour …

C’est prestement qu’il entre sans bruit dans la pièce me sortant de ma rêverie !

Interdite, je lui souris béatement et constate avec un picotement dans le ventre, le trouble que je provoque en lui aussi bien physiquement que … et bien physiquement !

Il me somme, en pouffant, de me mettre à quatre pattes sur le lit et m’interdit tous contacts avec lui. Il m’indique qu’il va me faire jouir comme ça, sans autre forme de procès et que je dois me laisser faire ! Je m’exécute d’un air détaché, levant les yeux au ciel en souriant.

Tout fier de lui, il se place derrière moi et commence à contempler ce champ opératoire, seule zone découverte par la combinaison. Il m’écarte un peu plus les jambes et moi, positionnée ainsi en mode « libre-service », je reçois avec bonheur le Wand lubrifié déjà à mi-puissance.

Manipulant le vibro comme on le ferait avec un gros pinceau, il balaye doucement mon entrecuisse, passant de l’entrée de mon sexe à mon clitoris largement découvert.

Il dit qu’il va me punir, qu’il n’ira peut-être pas jusqu’au bout de mon plaisir, qu’il pourrait ne pas me faire jouir ou au contraire me forcer à supporter un peu plus les vibrations au-delà de l’orgasme … Sur ces paroles, je ne souhaite plus lui résister, préférant m’ouvrir pour mieux en profiter ! Il faut dire qu’il peut être un gros « salop » quelquefois et qu’il serait bien capable de me laisser comme ça, suspendue dans l’attente de l’arrivée d’un orgasme chimérique.

Continuant son mouvement d’ondulation avec la tête du Smart entre mes cuisses, il devient mon peintre en châtiments et le plaisir exprimé par mes gémissements un peu sonores n’a rien d’une façade.

Je me tends comme une chatte en chaleur, j’occupe toute la largeur du lit.

La croupe relevée, les cuisses plus qu’écartées, mes reins sont creusés au maximum.

J’ai la tête bien calée entre les épaules, mes bras lancés vers l’avant, tirés par mes mains agrippant le bord du matelas d’un mètre soixante de large !

Tous mes orifices sont entrouverts … Ma bouche haletante, mon sexe criant son plaisir et mes fesses appelant timidement afin de se faire remarquer.

Avec dextérité et méthode, Daniel ondule toujours le manche de la baguette magique par ce mouvement de pinceau … sa large extrémité me pénètre presque …. Mon homme continue, de sa main libre, à caresser le galbe de mes fesses, remonte sur mes reins, mon dos, ma nuque … puis redescend par le même chemin en apportant des variations dans ses caresses …

De temps en temps, il colle son bassin contre moi pour atteindre, du bout de ses doigts, mes seins tendus aux extrémités dressées.

Gentleman, il me demande l’autorisation de caresser l’entrée de mon postérieur avec son pouce.

Il y applique sa pulpe et … le lubrifiant baladeur l’y aidant, le massage se fait vite pénétration … Son pouce s’introduit sans effort jusqu’à la garde comme aspiré par mon séant …

J’ai finalement très envie qu’il me pénètre avec un instrument plus adapté car cet unique doigt, trop court et peu épais, ne me suffit plus …

Il n’a même pas à me demander car, pour une des rares fois, c’est moi qui le prie de me sodomiser.

J’ai peur de ne pas être prête car il me faut usuellement plus de temps pour être préparée …

Abandonnant les principes et les règles qu’il nous avait fixés, il me donne le manche de la baguette magique pour que je continue ce qu’il avait initié.

J’ai la tête dans l’oreiller, je me retiens par un bras, l’autre tenant fermement le SmartWand sur mon clitoris au bord de l’explosion.

Son sexe, très tendu par tant d’excitation, s’immisce lentement et sans difficulté entre mes fesses grandes ouvertes. Je sens chaque centimètre s’introduire en moi …

Je ne sais même pas où il s’est introduit tellement mon bas ventre est confus …

Les quelques va et vient suivants, réguliers, doux et délicats me propulsent dans les étoiles.

Je pousse un « Haaaaaaa » continu mais discret sans crier (Il ne faut pas se faire entendre) jusqu’à en perdre le souffle …. Je jouis sans m’arrêter au rythme des stimulations combinées … c’est mieux que les dernières fois car j’arrive à doser … c’est étonnant car j’ai l’impression de jouir de trois manières à la fois. C’est un trio musical jouant une très bonne chanson dont je peux distinguer les instruments.

La musique de la Wand agite mon clitoris.

Un refrain entêtant se forme avec l’impression que les parois de mon vagin se touchent à chaque contraction.

Telles des paroles scandées, j’ai ce sexe dressé qui bat la mesure entre mes fesses ouvertes …

L’orgasme est d’une longueur incomparable, je perds la notion du temps …. Mes râles, mes mouvements de bassin, les contractions internes et mes doigts massant son périnée via les vibrations puissantes du Smart, finissent par briser la retenue de l’orgasme de mon homme !

Tout à coup il se fige … Je devine qu’il se fixe, profitant de faire durer son plaisir, attendant la délivrance, sa verge entièrement en moi. Très rapidement, je la sens vibrer : c’est comme si je ressentais la semence traverser son sexe pour se déverser en moi …

Nous nous écroulons … je m’allonge d’un coup et l’entraîne dans ma chute …

Il gît sur mon dos moite de sueur, nous sommes épuisés.

Son sexe encore fiché en moi, se retirant peu à peu, j’essaye de rassembler mes esprits dispersés après cette explosion des sens …

La baguette magique vibre encore à coté de nous, vaincue et satisfaite, mais toujours agitée de spasmes entretenus vaillamment par sa batterie bien plus performante que nous ! Témoin de mon épuisement, d’un doigt nonchalant qui me semble peser deux tonnes, j’arrive péniblement à éteindre le Smart … Je crois que nous allons bien dormir !

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Histoire coquine ayant participé au concours de Noël de Lelo.