Aurélie, une serveuse sexy par Daniel Julius : partie 1

 

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Il est 13h30 lorsque Aurélien, pétrifié d’envoûtement, croise le regard bleu céruléen de la serveuse venant enfin s’occuper d’eux …

Cela faisait 20 minutes qu’il pestait, assis à cette terrasse de café, s’agitant pour que l’on vienne prendre leurs commandes pour sa collègue Paloma et lui-même. Pleine d’une sagesse toute méditerranéenne, Paloma avait essayé en vain de distraire ou de faire rire un Aurélien un peu soupe au lait mais pourtant bonne pâte, supportant peu d’être en plein cagnard alors que son ventre gargouillait et que son gosier avait fini par s’assécher.

Pire, ce n’était que la fin du premier service et le restaurant bondé avait monopolisé le personnel en salle qui avait un peu négligé les clients à l’extérieur.
Progressivement, ils étaient partis par grappes, soit par dépit d’autant d’attente, soit par des consommations rapides d’uniques rafraîchissements.

A force de blagues, de galéjades au sujet d’Aurélien et du charme légendaire, quasi hypnotique, qu’elle brumisait sur les hommes, Paloma réussit à le dérider. Détendu, Aurélien avait fini par pousser un tonitruant éclat de rire, seulement quelques secondes avant l’arrivée salutaire de la jeune étudiante, ce midi serveuse en charge d’une partie des petites tables donnant sur la place Pagnol.

Habitué à une faconde complètement artificielle pour masquer son manque de confiance en lui et un complexe d’embonpoint, Aurélien se transfigura devant Paloma qui ne le reconnut plus …

Il était figé, en pause, les yeux plongés dans ceux de cet ange blond de plus d’un mètre quatre-vingt qui possédait aussi une bouche pulpeuse qui souriait largement sur de jolies dents, de belles épaules larges, fines et dénudées avec ce caraco bleu électrique.
Aurélien était même incapable de remarquer cette douce poitrine, discrète mais ferme, nue sous ce fin coton, ni même de relever la présence de ces gouttes de sueur qui perlaient sur son sternum, pour disparaître entre ses seins, rappelant les quelques 35° C qui rigolaient dans l’ombre …

Un son lointain parvint aux oreilles d’Aurélien qui était toujours en mode mannequin challenge.
La serveuse leur déclama un texte formaté et roboratif comme elle le déroulait 150 fois par jour :

« Bonjour, je suis Aurélie à votre service ! Désolée pour cette longue attente, nous sommes complètement débordés et nous vous remercions d’avoir été aussi patients M’ssieurs’Dame !

Je vous annonce dès à présent que les grands cafés sont offerts !!»

Toujours souriante, Aurélie fut troublée par le manque de réactivité d’Aurélien … Durant dix secondes, ses iris bleus-gris fixèrent alternativement Paloma d’un air interrogateur et Aurélien d’un air dubitatif.

Cependant la jeune fille fut flattée d’être ainsi calmement contemplée par cette homme à l’allure courtoise, plutôt qu’usuellement reluquée pour sa seule plastique, par des goujats irrespectueux aux mains baladeuses et à la bite hâtive.

« Monsieur ?! … Monsieur ??!!»

Le sortilège fut rompu par Paloma, qui toucha délicatement le bras droit d’Aurélien, tout en s’adressant à lui en riant :

« Aurélien je te présente Aurélie ! Je crois qu’elle veut prendre notre commande ! Eh, tu reviens avec nous ? »

Le retour à la réalité se fit dans un flash divin, l’ange blond céleste apparut dans son entier au cerveau d’Aurélien pour se muter, dans un éclair, en une belle jeune femme de 21 ans, toute d’un camaïeu de bleus vêtue. Ses rares vêtements étaient assortis aux tons de ses yeux d’une couleur azur mélangée d’un ciel d’orage.

Quittant son regard, il put s’extasier devant son visage à la bouche à croquer, sur son buste aux formes évocatrices surlignées par le caraco, pour cette taille fine si tentante à étreindre pour des mains d’hommes. Son cœur s’emballa et son corps fut foudroyé, quand il écarquilla ses orbites sur le tissu déchiré des restes d’un mini short en jean, couvrant à peine des hanches surplombées d’un piercing au nombril. Son bassin s’arrondissait pour choir sur de longues jambes fuselées, légèrement bronzées et aux pieds athlétiques.

Heureusement pour son rythme cardiaque, Aurélien ignorait que ce short Denim cachait un tanga en dentelle, bleu lui aussi, recouvrant un sexe parfaitement épilé sur lequel (vu le climat à présent équatorial qui venait de s’abattre sur cette table) des gouttes de sueurs pointaient en surnombre. Ajouté à la chaleur caniculaire de cette pause méridienne, de brûlantes bouffées d’hormones diverses se répandirent dans l’air.

Complètement désarçonné, il regarda face à lui, en direction de Paloma qui avait pouffé de cette situation. Reprenant de la contenance, Aurélien se tourna de nouveau sur sa gauche pour parler à Aurélie :

« Euh oui, c’est … c’est pour quoi ? »

Les deux femmes éclatèrent de rire à gorges déployées ! Sans moquerie aucune, elles se regardèrent avec tendresse de par la situation dans laquelle se trouvait Aurélien.
Mine de rien, il ressentit qu’une certaine tension sexuelle venant de s’introduire dans la scène. A son tour, il regarda les filles qui venaient de se découvrir quelques complicités en une fraction de seconde.

Paloma brisa de nouveau l’alchimie qui était en train de se produire et interrogea Aurélien sur ses désirs :

« Tu veux manger ou boire quelque chose finalement ou pas ? Aurélie, ici présente, vient gentiment de nous le proposer ! Manifestement tu n’as rien entendu … Mademoiselle te fait tant d’effets ? Pour ma part, c’est le cas ! » fit-elle en leur adressant un clin d’œil à chacun.

Les deux s’empourprèrent mais Aurélie de chaud et Aurélien de honte.

Elles rirent à nouveau, sans ressentir de gènes sur la plaisanterie de Paloma pendant qu’Aurélien virait au cramoisi.

Sans quitter des yeux la carte qu’on venait de lui donner, il commanda sans réfléchir la première ligne du menu d’une voix monocorde mais tremblante :

« Une-salade-niçoise-et-une-Badoit-s-il-vous-plaît … »

Paloma, toujours gloussante, le regarda la tête penchée sur la droite :

« Ben Aurélien, qu’est-ce qu’il t’arrive ? Pas de mauresque et une bonne grosse viande avec des patates en sauce aujourd’hui ? »

« Tu es malade ? » l’interrogea-t-elle pour volontairement l’énerver, sachant très bien l’origine de son trouble …

Sans réponse de la part d’Aurélien, elle s’adressa à Aurélie avec un ton très séducteur tout en posant délicatement son menton à fossette sur une main aux ongles carmins magnifiquement polishés :

« La même chose que ce Monsieur, Aurélie s’il te plaît ! »

Paloma usa avec discernement du tutoiement soudain et du placement anodin de son prénom, ce qui fit fondre Aurélie sur le champ … Hypnotisée par cette femme la fixant de ses billes noires de jais, la serveuse partit rapidement en direction des cuisines avec cette commande complètement quelconque, comme téléguidée sous le contrôle de Paloma.

Aurélien avait tourné la tête pour découvrir la face cachée du verso d’Aurélie … Le peu de coton bleu qui lui couvrait le derrière, laissa entrevoir les sautillants sillons inférieurs des globes de ses fesses, rythmés par la danse oscillante de ses cuisses …

Littérature érotique - Daniel Julius : Aurélie, serveuse sexy partie 1

Ne se reconnaissant pas dans ce genre de réflexion mentale, la voix intérieure du diablotin d’Aurélien, trahi par sa stupeur, cria [ Putain mais quel cul !! ] pendant que l’angelot se couvrait les oreilles et fermait ses paupières.

« Dis donc tu veux que je t’aide mon cochon ?! » le tança Paloma.

« Ben quoi elle est magnifique … Toi-même elle te plaît, ne dis pas le contraire ! » couina Aurélien la tête rentrée dans les épaules.

« Oui elle est à croquer c’est indéniable, mais avant tu restais un respectueux et charmant mammifère ! Là tu deviens vulgaire et ton paléocortex prend le dessus ! » se moqua Paloma d’un air supérieur.

Brusquement, elle lui sourit, emplissant son visage de toute l’affection qu’elle avait pour lui, désamorçant ce conflit badin …

Elle savait très bien qui était Aurélien : Il était tout sauf un balourd et elle l’adorait pour toutes ses autres qualités qu’elle n’avait trouvées rassemblées chez personne d’autre.

Paloma est une belle femme de 38 ans, brillante, charmante et bienveillante. Du haut de son 1m78, elle a gravi et construit les échelons de sa carrière à force de travail « et pas par son cul comme certaines » comme elle se plaît à le dire, toujours en plaisantant.
Divorcée, mère d’une fille qui vient d’avoir vingt ans, elle profite de la vie et de ses plaisirs avec mesure et discernement. Le magnétisme qu’elle dégage, sa beauté sauvage et mature, s’imposent naturellement quand elle entre dans votre espace vital (encore plus quand elle s’exprime).
Elle n’a que l’embarras du choix pour ne pas avoir à se poser de questions quant à ses relations, qu’elles soient professionnelles, amicales, amoureuses ou purement sexuelles.

Cette femme vous adore, vous tolère, ou vous exècre sans nuances mais peut se prendre de passion en quelques instants pour votre personne et tendre ses filets pour vous capturer, vous hypnotiser et vous manger soit tout cru, soit cuit à sa sauce, voire à la mijotée, si ce n’est au bain marie !

Elle n’entretient pas ou plus ce genre de relation avec Aurélien … Collègues de longue date et surtout les meilleurs amis du monde, ils savent qu’ils sont liés et cultivent cet équilibre fusionnel. Paloma et lui n’ont jamais couché ensemble, ni même un baiser, seulement des câlins.
Sans partager tous les détails de leurs existences, ils savent pourtant presque tout l’un de l’autre.

La vie d’Aurélien est plus calme, éloquent au travail par son professionnalisme, c’est un grand adolescent quadragénaire, discret et réservé dans le civil. Il a une vie rangée, sans trop de reliefs ou d’aventures, avec pour unique loisir la photographie de portrait.
Fasciné par la carrière à l’ascension stratosphérique de son amie, il se passionne essentiellement pour les activités extra-professionnelles de Paloma … Depuis son divorce et le départ de sa fille pour un studio, elle est intarissable sur ses récits de débauches : Collections d’amants, d’amantes, de couples et d’expériences diverses qu’elle s’était interdites par pures conventions sociétales et par une éducation assez prude.

Tout d’un coup rebelle, Aurélien tente de railler Paloma malgré sa tentative de détendre l’atmosphère :

« Dis-moi, avant de me traiter de cerveau de reptile ! Tu as bien des expériences avec des filles toi ?! Je suppose que les pulsions qui t’animent ne sont pas purement artistiques Madame bons goûts ! »

Paloma le regarda d’un air accusateur, le défiant de lui parler encore sur ce ton :

« Mais qu’est ce que tu t’imagines mon pauvre Aurélien ? Tu crois que je saute sur toutes les chattes qui mouillent ? Excuse-moi mais je pense être plus subtile que cela … »

***

À suivre …

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