Mon Berger Allemand

 

***

Allongée dans l’herbe, au crépuscule de ma vie, je contemple cette jeunesse qui gambade, joue, saute et chahute devant moi. L’insouciance de cette enfance me replonge dans les souvenirs de ma tendre adolescence, lors de ces vacances en Corse où j’ai rencontré ce Berger Allemand, amant d’un été.

J’y avais accompagné Ludivine, c’était nos premières vacances passées ensembles. Bon ok, il y avait ses parents aussi…

Ludivine est une belle jeune femme, je l’ai connue alors qu’elle n’avait que 16 ans, au moment où elle venait de perdre son ami d’enfance. Je crois que son cœur, insidieusement, s’est rempli de tout l’amour que j’avais à lui offrir, peuplant petit à petit cette place laissée vacante. Pour faire simple j’aime Ludivine et elle m’aime aussi, à sa manière.

Certains d’entre vous pourraient la juger « rude », un peu brutale, elle aime qu’on l’écoute. Souvent, elle n’hésite pas à me renvoyer à ma place ou dans des jeux que je juge un peu pervers, à me claquer le séant par exemple, comme ça, pour jouer !!!

Mais c’est une façon de me montrer toute son affection.

Je sais que je suis importante pour elle, car elle n’a jamais hésité à se confier à moi. Nous partageons tous ses tracas, toutes ses questions existentielles. Et Dieu sait qu’elle en a.

J’adore l’écouter toute blottie contre elle, sa main posée sur ma poitrine, on peut rester là pendant des heures. Une fois même, je l’ai écoutée toute une nuit, la plus belle de ma vie…

Les vacances se sont égrenée au rythme des repas de famille, des longues siestes dans les bras de ma belle et dans des soirées interminables que je passais lovée aux pieds de Ludivine. De temps en temps, pour la taquiner un peu, je soufflais dessus.

C’est drôle, ils ont toujours été si froids, même en été, un vrai « cul gelé » cette fille…

Tant mieux d’ailleurs, car comme ça, toutes les nuits, je les passe blottie tout contre elle, contre sa peau si douce. J’adore sentir le contact de sa peau, son souffle sur mon cou, entendre son cœur rythmer mes nuits. C’est tellement apaisant de se sentir aimée.

Je m’égare encore, difficile de rester fixée sur une pensée. A mon âge elles s’évaporent si vite, si souvent remplacées par une autre puis une autre encore, les joies du 3ème âge…

Revenons plutôt sur ce 3ème jour de ces premières vacances en Corse. Je ne saurai vous dire pourquoi mais… ce jour, j’avais décidé d’aller me balader seule, sur les sentiers alentours.

La solitude d’une balade permet d’apprécier les paysages, les douces odeurs de la Corse. Le parfum des Oliviers qui se mélange à ceux du Thym, du Romarin, des Cistes et de la Lavande. Je les hume un à un et me laisse guider au gré de ces senteurs, elles font frémir mes narines et excitent mon cerveau. Ces douces fragrances si représentatives des grands espaces, loin de cette circulation, m’assainissent de ces vapeurs de gazole qui agressent chaque jour mes poumons. Ici je me sens libre, heureuse et en bonne santé.

Je gambade de Clématite en Clématite, m’arrêtant ici et là, humant le bouquet champêtre de ce maquis Corse.

Un peu fatiguée, malgré la fougue de ma jeunesse, je m’octroie une petite pause là, dans l’ombre de ce Tamaris qui arbore de magnifiques fleurs rose pâle. Couchée sous cet arbuste, je m’endors, Ludivine toujours dans mes pensées.

Les aboiements d’un chien me tirent de ce sommeil qui tente de s’éterniser, ils se rapprochent, alors d’un bond, je me dresse et m’apprête à faire face au danger.

Au loin, je le vois enfin, un Berger Allemand, âgé de deux ou trois ans à peine, il bondit de bosquet en bosquet. Des aboiements ponctuent chacun de ses bonds puis… Il me voit et se jette à l’assaut de ma tranquillité.

Tout en muscle, le poil soyeux, avec de bons aplombs, clairement ce chien affirme sa position de mâle dominant. Me voit-il comme femelle ou comme un compagnon de jeux ?

Il tourne autour de moi, remue de la queue, s’enivre de mes odeurs, il me toise le bougre !

Il me sent l’arrière : « Oh !! Doucement, nous ne sommes pas assez complices ! ». Je le chasse de cette partie de moi, trop intime pour lui.

Heureusement, je suis douée pour décrypter le comportement d’autrui. Sa queue n’indique aucune agressivité, elle fouette l’air de droite à gauche. Il veut simplement jouer et je n’ai rien contre l’idée, dommage qu’il n’y ait aucune balle dans le coin.

Sur ses avant-pattes, le train arrière dressé, le fouet pointant le ciel et virevoltant, d’un côté à l’autre, il bondit sur ses pattes avant. Haletant, il jappe, m’indiquant son impatience.

Nous partons dans une course folle, il me sème : « Pas question ! » j’accélère et le double « Moi aussi je tiens la forme mon coco ! ». Il me double à nouveau et nous continuons cette course endiablée. Je le dépasse et à son tour il repasse devant moi. Nous ne savons pas où nous allons, le vent nous guide.

A l’horizon, se dessine la Méditerranée alors, subjugués par cette superbe vue, nous nous arrêtons. Nous la contemplons un instant puis, sans un mot, mus par une même pensée, nous nous allongeons l’un à côté de l’autre. Il se blottit tout contre moi.

Nous parlons ainsi étendus durant des heures…

Oui je comprends le chien, pas vous ?

Bon, je ne vous cache pas que son accent Allemand ne me permet pas de tout comprendre, mais j’arrive à ressentir ce qu’il me dit, ce qu’il ressent.

Sultan, oui je lui ai donné ce petit nom, je trouve que ça lui va si bien… Sultan me détend, ses poils sont si doux que j’aime y poser ma tête, sentir son torse se soulever et se contracter au rythme de sa respiration. Ces mouvements me bercent et, une nouvelle fois, je m’endors le regard perdu sur la Méditerranée…

Au loin, quelques sifflets raisonnent, Sultan relève sa tête, tend ses oreilles et, regarde dans leur direction. D’un élan il se dresse sur ses pattes puis, sans me dire au revoir, s’élance vers ces bruits stridents. Il ne prend pas la peine de se retourner sur moi et, au détour d’un bosquet, disparaît.

Ahurie par ce manque de délicatesse, je regarde autour de moi : Une mer en face de moi, une forêt sur ma gauche et quelques prairies bien délimitées sur ma droite et derrière moi : « Où suis-je ! », dans quel fourbi je me suis encore fichue. Un peu apeurée, ouais ok, apeurée comme jamais, je me décide et me dirige vers ce sentier qui se dessine entre l’herbe sèche et la rocaille.

Je… je suis perdue, le soleil indique 17 ou 18 heures et… et je ne sais pas où aller, par où passer… comment retrouver la maison de ma… de ma Ludivine, elle me manque,

Je m’arrête et regarde à nouveau autour de moi, de l’herbe sèche partout, pas un arbre, pas un bosquet reconnaissable, rien.

Au bout de quelques minutes, quelques heures peut-être, je crois reconnaître le Tamaris où je m’étais allongée en ce début d’après-midi. Là où j’avais rencontré ce chien bourru, ce Berger Allemand qui venait de m’abandonner sans le moindre remord.

La peur me tétanise quand une famille de sanglier surgie d’une espèce de haie. Je n’en avais jamais vu d’aussi près et… et je dois dire que ça pue vraiment, honnêtement, ils ne doivent pas connaître les salles de bains eux. Le dernier marcassin jette un regard sur moi puis coure rejoindre la file familiale. Ils passent sans s’attarder. Je n’ose pas leur demander mon chemin, ce ne sont que des cochons, comment pourraient-ils m’aider ?

Ce genre de bestiole ne doit pas servir à grand-chose si ce n’est me faire peur !

Le soleil tombe vers l’horizon et je ne sais toujours pas où je suis quand… quand j’entends la douce voix, cette voix qui raisonne dans mes pensées encore et encore. Ludivine, je l’entends au loin, elle scande mon nom : « Agathe !!! », « Agathe t’es où ! », « Agathe !!! ».

Je lance mes dernières forces vers ces cris sauveurs, je ne passerai pas la nuit dehors…

Au loin je la vois, sa silhouette se détache du crépuscule, son ombre chinoise se dandine, je cours le plus vite possible. En me voyant elle se rue sur moi et me prend dans ses bras. Elle m’embrasse de partout, dans le cou, sur le front partout. Ses mains me frottent le dos, me caressent.

Son inquiétude laisse place à de la joie. Je vous l’avais dit, elle tient à moi. Je suis importante pour elle…

Rentrées à la maison, elle me conduit à la douche. Je crois que mon escapade, ma peur, mes jeux avec mon Berger Allemand ont laissé quelques odeurs peu agréables pour ma belle.

Comme d’habitude, elle prend son temps, retire ses habits car oui, depuis que je la connais, nous prenons nos douches ensembles et c’est elle qui me lave.

Son pantalon de toile chute sur ses chevilles, laissant place à deux jambes élancées, des jambes de gazelle. Dessous elle ne portait rien, sa toison blonde taillée avec précision indique un terrain de jeu dans lequel je me noierais sans hésitation. Elle retire son t-shirt « You and Me », libérant deux beaux seins aux galbes parfaits. Sa longue chevelure dorée s’affale sur ses épaules.

La cabine de douche est assez grande pour que nous y trouvions place, elle sonde la température et lorsqu’elle est parfaite, me lave. Mon corps dégouline d’une eau légèrement marronnasse, je crois en effet que je suis plutôt sale.

Quelques caresses plus tard me voici éjectée de la place. Je m’assois et déguste le corps de ma Ludivine, j’aime la regarder se doucher.

Ses longs doigts prennent le savon puis d’un geste sûr, elle le passe sur chaque centimètre de sa peau, d’un bras à l’autre. Elle caresse ses seins, contourne le mamelon puis insiste sur leurs plis inférieurs. Ils sont fermes et logiquement, sous la stimulation de l’eau, ses deux petits tétons durcissent et pointent. Fière, je me délecte de cette vue. Ses seins, son ventre et sa toison sont à présent recouverts d’une petite mousse blanchâtre. J’adorerai la retirer de ma langue, mais ça… Ludivine, elle veut pas !

Une fois je me suis laissée aller à cette envie, elle m’a giflée et m’a jetée dehors. Donc maintenant, je ne m’y aventure plus, je préfère la regarder.

Deux doigts s’immiscent dans son entre-jambe, entre ses lèvres charnues. Ils s’y enfoncent puis disparaissent. A chaque fois c’est la même chose, à chaque fois elle termine assise sous la douche, les jambes ouvertes. Ses doigts sont très inquisiteurs, ils fouillent chaque partie de ces zones qui semblent l’énerver. Ils rentrent, s’agitent puis ressortent.

A cet instant elle agrippe son sein et le presse fermement, comme si elle essayait de se traire, en vain, ce n’est pas une vache…

Puis, systématiquement c’est le même enchaînement : ses doigts prennent de la vitesse, sa main presse fermement son sein, elle l’écrase sous une pression à la limite de la douleur. Ses jambes se referment, son bassin bascule d’avant en arrière puis elle râle. Les yeux fermés, la bouche entrouverte, elle lâche quelques gémissements.

Enfin elle se relève, se mouille d’eau, lave à nouveau sa toison et sort de la douche.

Elle me caresse les cheveux, se rhabille et nous sortons de là. Toujours la même chose, un vrai cérémonial.

Ce soir, comme tous les soirs depuis notre première rencontre, je partage ses questions existentielles, et comme d’habitude, je ne trouve aucune réponse à lui dire. Je ne trouve aucun mot à lui répondre. Cette nuit, je m’endormirai avec elle, dans ce grand lit, allongée tout contre elle, contre son dos si doux, si parfait. Je ne vous l’ai pas dit ? Ludivine est parfaite…

*

Le lendemain, une nouvelle fois, je m’échappe et comme la veille je rencontre mon Berger Allemand, comme la veille nous partons dans de longues foulées endiablées. Nous courrons après des papillons, tels deux enfants nous gambadons dans les plaines. Puis nous nous séparons, nous retournons dans notre chez nous.

Ce petit jeu de… de « séduction » dura deux ou trois jours, peut-être plus, je ne sais plus…

C’est durant la dernière semaine de ces vacances encore marquées en ma mémoire, que ce mâle devint plus entreprenant. A chaque fois je repoussais ses avances, je ne sais pas pour qui il me prenait mais clairement, je ne suis pas ce genre de femme. Les poils très peu pour moi et même si sa langue n’aurait pas manqué de me faire vivre ce que vivait Ludivine dans sa douche, moi je suis la femme de ma Ludivine. Je n’aurai jamais pu lui faire cet affront.

C’est un mercredi, je crois, que tout a dérapé. Ce jour il était très doux, il ne me humait pas le cul, il était juste… comment dire ça, juste… juste romantique. Mon Sultan avait changé de comportement…

Face à la Méditerranée, nous étions blottis l’un contre l’autre, sa tête était posée sur mon cou, son souffle caressant ma nuque. Délicatement il m’apprivoisait, je laissais vivre mes sensations. Mon plaisir, lentement, naissait au sein de mon ventre. Sa respiration, plaisante sur mon cou, dressait mon excitation.

Je n’avais jamais eu d’expérience charnelle autre que les douches avec mon amie confidente.

Il écoutait mon corps, il ressentait mes palpitations, mon excitation, et sans m’en rendre compte j’étais devenu sa captive, captive de mon plaisir et de ses envies.

Je ne suis pas une « Salope » mais que voulez-vous, parfois, et bien… quelquefois on perd le contrôle. On se laisse aller à une pulsion et c’est ce que j’ai fini par faire…

Son museau s’approcha de mon entrecuisse, froid, il m’irradia, je ne sus bouger ou le chasser de cette zone devenue, à cet instant, la zone de mon vice. Troublée, je l’avais laissé laper mon plaisir.

Ne me jugez pas, je sais ce que vous pensez : « Si Ludivine apprenait ça ! », « Que penserait-elle de moi ? ». Je sais, c’est sale, on ne peut et surtout on ne devrait pas faire ce genre de chose à la personne que l’on aime mais mon désir était trop intense.

L’interdit, la peur, l’envie, tout se mélangea, mon cerveau était en ébullition…

Très vite, je m’étais retrouvée le séant dressé, tendu sous ses coups de langue, je m’étais laissée submerger par ces sensations si intenses. Mon con était trempé sous cette langue aussi curieuse que les doigts de Ludivine. Mon Berger Allemand ne se contrôlait plus, il me dégusta, goûta mon essence.

Osant quelques regards, je vis sa verge sortir de son prépuce. Excitée, mais novice en la matière, je m’étais laissée tenter. Dans une contorsion de bassin je m’étais éclipsée de son museau et doucement, j’avais léché ou plutôt j’avais titillé du bout de la langue, son membre rosé.

Une légère odeur de tête au relent de musc avait assailli mes narines, je m’étais abandonnée dans un instinct primaire et ma langue hésitante avait laissé place à une goulue assoiffée de cette bite fièrement raidie. Il se laissa faire et lâcha même quelques légers gémissements. Son dard frétillait, je l’avais dégusté de ma langue timorée, elle s’était immiscée dans tous les recoins. Dessus, dessous, chaque lapée m’avait apporté un plaisir supplémentaire. Je m’étais abandonnée sur son fourreau, puis avais léché ses bourses durcies par son envie. J’étais revenue sur son bâton de berger, me délectant de sa rosée du plaisir, légèrement sucrée, exquise et onctueuse, j’adorai !!!

Il m’avait rendue folle, ayant perdue la notion du temps, je l’ai léchée une minute, peut-être cinq voire dix, je ne sais plus…

Mon séant tendu au vent répandait ses odeurs au gré de la brise. Elles titillaient ses nasaux, avaient attisée sa libido, sa… sa bestialité. Il m’abandonna à nouveau, comme si ma « pipe » ne lui avait pas convenue !

Puis, sans me demander mon avis, il enfonça son éperon en moi, sans aucune hésitation. Ses pattes avant avaient enlacées mon dos et dans un va-et-vient rapide il honora mon abricot juteux.

Un vrai lapin ce Berger !

De temps à autres son pénis ressortait pour mieux s’enfoncer en moi. Son bulbe dilatait mon pistil qui n’avait qu’une obsession, l’accueillir entièrement : « Fais comme chez toi mon gland, mais ne souille pas tout ! » ou plutôt si : « Souille moi !! ».

Sa respiration devint râle, ses coups de butoirs enfonçant encore et encore cette grosse pine qui peinait à me saillir.

Faut dire, à sa décharge que c’était la première fois pour moi. Et je sais que vous pensez que je suis dégueulasse : « Comment ai-je pu me laisser prendre par ce…, par ce chien ! »

Mais c’était tellement excitant, son sexe qui me pénétrait, cette vue romantique, tout… tout était là pour me faire chavirer.

Les va-et-vient se firent plus lent, son dard gonfla, la douleur avait saisi mon bas ventre, il allait exploser ma vulve. Mon Berger Allemand s’arrêta, il se figea au fond de moi, les spasmes de sa badine annoncèrent l’extase, son émotion, mon vertige, mon regard s’embruma, je… je jouis.

Dans mon souvenir, mon bassin se contracte, ma chatte emprisonne son sexe gonflé. Je sens ses frétillements, son sperme qui s’écoule en moi.

Coincés, nous sommes coincés, il ne peut pas s’échapper. Mon intimité a décidé de le garder en elle…

De longues, très longues minutes s’écoulent, le plaisir fait place à la douleur qui fait place à son tour à la gêne. Imaginez-nous, cul à cul, ne sachant ce qui est en train de se passer. Pendant un long instant nous essayons de nous échapper de cette emprise, lui avançant et moi, sous la pression, je reculais. La douleur est tenace ! Je suis punie par l’affront fait à Ludivine !

Que penserait-elle de moi si elle me voyait attachée au cul de mon Berger Allemand ?

Déjà nous ne sommes pas de la même race, moi, la belle Malinoise, comment ai-je pu me faire saillir par un vulgaire Berger Allemand. Que dira-t-elle, me reniera-t-elle ?

Enfin, nous arrivons à nous échapper, heureusement personne ne nous a vu, on devait sacrément avoir l’air con…

Nous sommes restés là un petit moment, encore sous le choc de ce qui venait de se passer puis nous sommes repartis. Lui courant, heureux de sa baise, moi, déçue de mon comportement je marche tête baissée, les oreilles couchées en arrière. « Je suis une sale chienne, je viens de profaner la confiance de ma Ludivine ! ». Et puis, et puis j’ai super mal, mon bas ventre me lance, le plaisir fait place à des picotements désagréables.

Sultan aboie à tout va, moi je ne dis mot, je me traîne, je souffre…

Arrivée devant le portail de chez moi, j’hésite. Dois-je oser me présenter ainsi, encore souillée par ce mâle et… et puis j’ai… j’ai peut-être été engrossée !?

Non, ça, ce n’est pas possible, je chasse cette idée de mes pensées, c’était simplement impossible !!!

A l’intérieur j’entends des bruits bizarres. Ayant sauté par la fenêtre restée ouverte, je me précipite dans la chambre de Ludivine, la porte est restée entre-ouverte. Dans une semi-pénombre je distingue mon amie et une ombre masculine. Son odeur ne me dit rien, qui est-ce ?

Les gémissements ou plutôt les gloussements viennent de là, doucement, du bout du museau je sonde la pièce, c’était un bal de phéromone et de testostérone, une valse envoûtante se présentant à moi, les odeurs tourbillonnent, se mêlent et se séparent.

J’entrouvre un peu plus la porte et me glisse à l’intérieur. En mode furtif je me meus, abritée par la hauteur du lit, jusqu’au pied. A la niche comme elle dit !

Je m’y allonge et d’un regard inquisiteur je ne loupe rien de la scène qui se dessine devant moi. Ils vont eux aussi rester coincés…

*

Le parfum de ma Ludivine inonde la chambre, la Rose se marie avec la Fleur d’Oranger qui assaille le Jasmin. Puis, le Cassis doux et léger propulse la Cerise. J’adore ce parfum, l’odeur de Ludivine mais, …, mais l’atmosphère reste chargée de désirs. Le Musc apparaît au détour d’un soupir, le Poivre noir s’accouple avec la Fève de tonka tandis que la Fleur de châtaigner chaperonne tout ce petit monde, le Chlore et d’autres notes minérales viennent jouer les trouble-fêtes.

Je suis subjuguée et envoûtée par ce spectacle olfactif. Je ne peux détacher mon regard de Ludivine et de ce mâle qui semble attiser le désir de ma maîtresse.

Allongés dans ce grand lit, en sueur, ils se caressent…

La main de Ludivine coure sur le torse de ce mâle dont le chibre s’est dressé. Il a tressailli quand sa main atteignit son bas ventre, là, proche de cette courge toute raide. Elle l’a empoigné et dans un lent mouvement, du haut vers le bas, elle le branle. Son gland se découvre puis se recouvre du prépuce.

Elle regarde goulûment cette bite se décalotter et grossir à vue d’œil. Gonflée par l’envie, un léger liquide incolore vient huiler ce délicat bout rose.

N’y tenant plus, Ludivine approche sa bouche si parfaitement dessinée et fait disparaître ce membre érigé. Elle l’engouffre d’un coup puis délicatement le ressort, ses lèvres l’ayant enserré, elle l’enfourne à nouveau en le tétant. Ludivine l’aspire, le gobe et le ressort à nouveau. Sa bave se mélange au liquide incolore, un mix des deux se répand et dégouline jusqu’aux bourses. Il coule jusque sur le matelas, une petite auréole s’y dessine.

Le va-et-vient buccal de ma maîtresse se fait de plus en plus rapide, elle bave de plus en plus. A quatre pattes, le séant tendu au firmament elle pompe et pompe encore ce pénis qui subit les assauts de cette furie.

Je ne vois pas bien la tête de cet étalon, mais sûr qu’il n’en peut plus. Ses gémissements sont étouffés par l’oreiller, il se contrôle pour ne pas exploser mais c’est inutile…

Dans un grand geyser un liquide blanc jailli sur le visage de ma douce qui ne prend même pas la peine de s’essuyer, elle continu de téter, sucer ce membre devenu volcan. D’une main elle presse les bourses de ce jeune mâle au bord de l’évanouissement, tandis que de l’autre, elle honore son clitoris.

Frénétiquement, elle le fait rouler du bout de ses doigts, je peux voir son bouton des plaisirs se tendre, se gonfler sous l’excitation.

Enfin le bel éphèbe réagit, dans un mouvement, il passe sous Ludivine. Toujours en levrette, elle subit à son tour, la charge de sa longue langue curieuse. Elle s’insinue dans son con, titille son clito. Il le tète puis le taquine à nouveau.

Je suis en train d’assister à une joute buccale, Ludivine suçant, aspirant, tétant et branlant le pénis encore raide pendant que son amant assaille son abricot.

Leurs gémissements s’alternent : « Oh oui » par ici, « Humm ! » là, des « Encore » ici et là. Un vrai concert d’encouragement. Personne ne semble lâcher prise, tendu ou à bout de souffle ils continuent jusqu’à l’extase…

Un autre jet vient s’oublier sur les draps, ma Ludivine s’attarde un instant puis récupère les dernières gouttes de rosée quand d’un coup, des contractions tordent son ventre, son bassin se lève puis se cambre, je vois ses jambes frétiller, se tendre.

Son buste se redresse et me laisse enfin apprécier sa superbe poitrine, elle ne pendouille pas malgré la gravité, son galbe reste parfait, ses tétons, ses petits tétons sont dressés, fiers de se présenter à moi. Ses yeux se ferment tandis que dans un même mouvement sa bouche s’ouvre pour laisser passer un gémissement de douce agonie. Elle s’oublie dans un orgasme intense puis s’affale, à deux doigts de se faire irrumer par cette bite encore dressée.

A cet instant c’est son bel ami qui prend les choses en main.

Il la bascule sur le côté, sur son dos elle est là, étendue, soumise au désir de son bourreau des corps.

Doucement, délicatement il fait courir ses doigts autour de son nombril, il les envoie à la charge de ses seins. Ils escaladent leur courbe, contournent l’aréole puis soudainement frappent leurs tétons gonflés d’émoi. Sous les coups elle sursaute et gémit, elle aime ça… ma maîtresse devient une salope, une salope prête à subir tous les supplices pour jouir encore et encore.

Sous les gifles et le pétrissage, ses deux mamelles rougissent mais Ludivine n’émet aucun son de douleur, ce que j’entends n’est que plaisir. Elle gémit, le suppliant de continuer, elle aime, non, elle adore ça…

Ma position m’offre une vue imprenable sur son entre-jambe, son clito est bandé par le plaisir, le capuchon ne suffit plus à le contenir, il sort insolemment, stimulé par tant d’outrages. Ses lèvres s’écartent pour laisser place à un liquide transparent qui, je ne saurais dire pourquoi, me donne envie.

Si j’osais, je me jetterai dessus et je le laperai à grands coups de langue, il me semble si appétissant, si… si exquis. Mais je ne peux pas, mon éducation ne me permet pas cette insolence. Je me contente de regarder, de vivre ses orgasmes par procuration.

Je n’ai jamais vu mon amie dans cet état, même dans ses séances sous la douche elle ne se montre pas ainsi.

Le con ouvert, elle veut accueillir la bite encore et toujours dressée de son Apollon qui ne l’a pas encore honorée. Il préfère continuer de la tourmenter de mille sévices.

Ses doigts pincent les mamelons de ma douce qui gémit encore plus fort, les tétons se tendent, se tordent mais aucune douleur ne semble marquer son extase. Plus il lui fait mal, plus elle aime ça.

Salope, sadique, perverse, ma Ludivine se transforme devant moi. Elle qui peut être si angélique, si malicieuse et dominatrice devient dans son lit une belle chienne, soumise aux désirs et envies de son partenaire.

Une main descend enfin vers ce clito qui demande tant d’attention. Deux doigts sondent son gonflement, le tapotent, osent quelques sévices puis se lancent vers l’antre de tous ses vices. D’abord dans le vestibule puis, d’un coup, ils s’enfoncent dans ce gouffre sans fond. Ils l’écartent, le dilatent, le fouillent.

C’est recouvert de liquide onctueux qu’ils repartent de cet endroit pour s’abandonner dans sa bouche. Ludivine suce ces deux doigts si curieux, elle se déguste, apprécie son goût…

Ah !! Ce que j’aurai aimé la goûter aussi, j’suis sûre que beaucoup de chiens goûtent leur maîtresse, mais moi non… moi je n’en ai jamais eu le droit, ce n’est pas moral. Alors, je me contente d’attendre qu’ils partent pour enfin la goûter sur les draps. Un grand nettoyage s’imposera…

Enfin il la met en levrette et se glisse devant son séant. Ses jambes écartées me permettent de distinguer la chatte dégoulinante de mon amie. Il y a peu c’était moi qui me trouvais dans cette position, je sais donc exactement ce qu’il va se passer.

Elle aussi va se faire saillir, eux aussi vont rester bloqués !

Son chibre s’enfonce en elle, imprimant de doux va-et-vient, profondément il disparaît ensuite à l’intérieur, entièrement. Elle émet quelques mots inaudibles, quelques onomatopées d’extase. Le cul de son étalon se contracte à chaque pénétration, ses couilles pendantes virevoltent…

Heureusement que j’ne suis pas un chat, sans quoi je n’aurai su me contenir… je serai allée jouer avec, sinon… Que c’est con un chat !

Quelques clacs raisonnent, suivis par les gémissements de Ludivine.

Elle reprend les choses en main, ou plutôt, devrais-je dire, elle reprend les mouvements à son compte. Son mâle ne bouge plus, c’est elle qui glisse et coulisse sur ce fier axe carné, imprimant les va-et-vient, elle l’enfonce puis le ressort légèrement. Son cul frappe le bas ventre de ce jeune éphèbe, à chaque coup ses couilles virevoltent, c’est marrant à voir, je dirai même que… que c’est hypnotisant.

Elle dégouline et des nappes de ce liquide incolore coulent le long de ses cuisses, il ne demande qu’à être dégusté et c’est bien ce que je compte faire dès leur partie de jambes en l’air terminée.

Elle gémit, hurle, l’invective de la remplir. A partir de cet instant, son amant est devenu Divin, elle le considère comme son Dieu, les invectives laissent place à des encouragements.

Il se contracte, s’enfonce au plus profond…

*

Mes pensées commencent à s’embrumer, je ne sais plus où je suis, j’entends les bruits de ces jeunes gambadant autour de moi, je sens la fraîcheur de l’herbe récemment coupée, j’entends la voix de ma Ludivine, lointaine, si lointaine.

Une lueur blafarde, éblouissante, les enfants se dérobent, leur silhouette disparaît dans cette blancheur…

Ludivine, je la vois, je l’entends, sa voix se rapproche… J’ai peur !

Je n’ai plus de force, mon souffle n’est plus, je suis en apnée. Je ne peux plus bouger… J’ai peur !

Je sens ses mains se poser sur moi, elle me prend dans ses bras, ma Ludivine, je… J’ai peur !

Son visage est là, devant moi la lueur le laisse apparaître, il est entouré d’un halo magnifique mais… J’ai peur !

J’essaie de reprendre une dernière bouffée d’air, encore une, juste une dernière… J’ai peur !

Puis tout s’arrête, je suis suspendue, ma tête est lâche, je n’ai plus de force, Ludivine pleure, elle me dit de rester, je le veux moi aussi, je veux rester vers toi mais… mais je ne peux pas, ils ne veulent pas, je les supplie, en vain.

Tout le monde est là, je les entends, ils m’accueillent… Ludivine je… je suis désolée… je… je dois m’en aller…

Une dernière bouffée d’air, j’hume une dernière fois son parfum, je le garderai en moi pour l’éternité. Ludivine pardonne moi…

Un dernier regard, une dernière fois je me délecte de la beauté de ma femme, de ma maîtresse, de mon amie. Puis tout s’obscurcit. Je ne ressens plus rien, n’entends plus que des murmures, je ne suis plus, je m’oublie.

Ludivine je t’aime !

***

Note de l’Autrice :

Histoire coquine ayant participé au concours de nouvelles « Le parfum », de Madame Marie-Line. Hélas elle ne m’a pas permis de remporter ce concours cependant, elle m’a octroyé les félicitations de Stella Tanagra et pour moi, ça a valeur de première place 😀