Un soumis pour une soirée entre filles (Partie 1) par Passager Clando
***
Un déclic et la gâche électrique grésille. La porte s’entrouvre. Je la pousse. J’hésite.
J’hésite toujours …
— Entres. Qu’est-ce que t’attends ?
La voix est rauque, alcools puissants et cigarettes.
— Arrives couillu de soumis, j’aime pas attendre !
Je traverse un petit vestibule où pendent chapeaux, fourrures, étoles et parures diverses. Un mur d’étagères abrite une armada d’escarpins, bottines et autres écrins aux talons exagérément effilés.
Un parfum suave, profond et capiteux s’insinue en moi jusqu’à me faire chanceler.
Dans le salon, des gravures d’hommes nus aux sexes bandés pour la plupart survivent et jouissent sous le joug de femmes bottées serré. Ces gravures sont le plus souvent rehaussées d’aquarelle, soulignant ici un téton, là un gland turgescent. Une grande huile sépare le mur du fond en deux. Portrait en pieds de la Maîtresse des lieux ? Toute de cuir vêtue, cuissardes luisantes, regard et crinière de feu. Cravache dans une main gantée tapotant l’autre. De quoi trembler …
Elle est à demi étendue sur un canapé fauve, vêtue d’un long fourreau rouge fendu jusqu’à l’aine, une jambe offerte au regard. La cuisse est pleine, grisée par le bas. À la lisière plus sombre, la peau d’albâtre tranche.
— Bienvenue dans mon lupanar, petit homme. Baisse les yeux et déshabilles-toi …
La phrase est jetée, sèchement. Ma tête bourdonne. Je n’ai pas entrevu le visage de cette voix autoritaire. Un loup de dentelle noire l’occulte. J’ai juste cru y déceler un regard dur, sévère et décidé. Les yeux au sol, je tends l’enveloppe cachetée du sceau de ma Maîtresse.
Je me déshabille, sentant le regard avide de celle que je vais devoir servir ce soir.
La voix :
— Oh, t’as le sexe encagé !!! Et t’es marqué du même sceau que l’enveloppe. C’est joli ..
J’ai, sous le nombril juste au-dessus du sexe, une petite zone de peau restée glabre suite au marquage au fer rougi par ma cousine. J’avais bricolé un morceau de métal. « F » a inscrit mon appartenance le jour de mes quatorze ans. Elle en avait un peu plus de treize … j’ ai été fier d’avoir son sceau gravé dans ma chair. Je le suis toujours, fier d’être son soumis.
— La clé est dans l’enveloppe, Madame …
Un blanc. Elle semble ravie et se reprend vite.
— Approches, que je déballe tout ça pour voir si tu vaut vraiment le coup.
Je m’approche. La cage, rapidement ôtée permet à mon sexe de se déployer.
Les femmes intransigeantes m’ont toujours excité.
— Pas mal, malgré ce petit abdomen rondouillard. Tu sais pourquoi tu es là ?
— Non Madame.
« F » ne m’informe jamais de tout ce qui occupera ma soirée.
— Soirée filles, tu vas déguster mon soumis. Elles arrivent vers vingt heures, ça laisse le temps de t’essayer … Toujours vérifier la marchandise avant de partager. Viens plus près. Baisse la tête.
Elle se redresse. Ses jambes se rassemblent, les talons des mules s’enfoncent dans le moelleux du tapis et le crissement des bas … sonorité érectile s’il en est …
Écartant les cuisses, elle en tire une étoffe sombre ornée d’une trace crémeuse.
La fente est chapeauté d’une lisière de poils roux admirablement taillés soulignant la blancheur de l’aine. Les lèvres luisent. Un fil de secrétions les relie un instant à l’étoffe, s’étire et casse. Le clitoris est saillant. Bec de chairs couronnant la vulve.
— Tends bien le cou.
Elle m’y passe un collier de cuir noir cerné d’une multitude d’anneaux. Elle le ferme et y ajoute un petit cadenas. Le clic de fermeture résonne à mon oreille. Le bandeau est placé sur mes yeux et me recouvre le nez. Bandeau noir odorant et humide. Humidité gluante aux senteurs épicées.
Une main soulève mon pénis tandis que l’autre soupèse mes testicules, les enserre et les tire vers le bas pour les dégager. Elle les ceint d’un autre collier, clique la fermeture d’un second cadenas, tire, vérifie le serrage et j’ai l’impression qu’elle saisit un des anneaux. Elle doit y fixer une laisse.
Claque sèche, appliquée sur mes bourses. Je me cambre mais la main me tenant la verge l’agrippe et la tire m’obligeant à m’approcher plus encore.
— Chut ne bouges pas. Elles semblent bien pleines … Branles toi !
L’ordre tonne dans mes oreilles et je saisis immédiatement mon sexe.
— Plus vite. Fais toi grossir. Mais tu ne jouis pas. Pas pour l’instant.
Tirant sur le collier elle me ramène à elle et passe une main entre mes fesses. D’un doigt elle me lisse l’anus.
— Et d’ici, t’es vierge ?
— Non madame.
— Tant mieux pour toi, on risque de l’user ce soir …
L’élan de commisération malvenue n’adoucit pas l’âpreté de la voix. Malvenue car je sais que je suis loué pour la soirée. Mon rôle se limitant à être une verge bandante, un porte-couilles, un cul à pénétrer. Bref un jouet, un sextoy, un soumis.
L’index pénètre mes chairs sensibles, m’obligeant à me cambrer plus avant.
Mon sexe est aspiré par une bouche goulue. Je lâche ma verge. Le doigt dans mon fondement m’indique le rythme du bassin.
Une main me serre la base de la verge. Un doigt y est fermement appuyé. La langue s’enroule autour de mon gland, se rend pointue, cherchant à pénétrer l’urètre puis retourne exacerber le frein.
Dix minutes de ce traitement et je suis à deux doigts de me vider dans la gorge accueillante.
Elle le sent. Crispation des testicules ou raideur de la verge ? Du coup, elle délaisse mon phallus.
— Moins de vingt centimètres, j’ai déjà vu mieux mais ça fera l’affaire …
Elle se lève, fait le tour en me caressant le torse, le dos, les fesses, les épaules et les cuisses.
D’un ongle acéré, elle griffe. Chaleur du sang qui afflue. Je n’ose bouger.
J’entends le cliquetis des talons sur le parquet ; elle s’éloigne. Puis elle revient, me cale une coupe dans une main.
— Tu vas te branler et jouir là-dedans. C’est toujours attendrissant un soumis qui se branle. J’adore voir le visage qui se crispe à l’instant fatidique. On appelle ça la petite mort. C’est quand vous éjaculez qu’on en comprend tout le sens. Vas-y petit homme, jouis pour moi …
Quelques mouvements du poignet et un flot de sperme jaillit. Je vise tant bien que mal le réceptacle de verre. Je me sens abattu.
— Bien, donne-moi ta production.
Je tends la coupe devant moi. Elle s’en saisit. Déglutissement.
— Hum, pas mauvais. Relevé à souhait « F » te nourrit à quoi ?
— Gingembre, Madame.
— Y’en a une qui va se régaler. Une rasade de gin, une olive verte flottant entre deux eaux dans son filament nacré … Kmille en raffole … Va falloir fournir … Tu veux croquer du gingembre ?
— Dans la poche droite de mon pantalon, Madame.
Elle se lève, fouille, se rassied et finit par me glisser le tubercule dans une main. Il est humide et odorant.
— Je te l’ai assaisonné. – rire – . Croques.
Je m’exécute.
— Maintenant, à genoux. Viens par là.
Elle tire la laisse et m’attire entre ses cuisses bien ouvertes.
— Lèches. Après, on trinquera …
Je glisse la tête entre les cuisses, langue dardée. Sa liqueur me nappe le visage. Fortes odeurs, goût poivré. Pas désagréable. J’ai toujours aimé goûter le nectar des Dames.
Aphrodisiaque puissant et signe indubitable de leur excitation …
Je fais glisser ma langue de haut en bas et de bas en haut, écartant les lèvres, lissant la vulve maintenant totalement déployée. Je m’attarde sur le clitoris, aspirant la petite proéminence gonflée. J’ai glissé trois doigts dans l’humidité, massant la partie interne de son organe du plaisir.
Une bonne demi-heure d’agissements manuels et linguaux, le souffle de la Dame s’accélère et provoque un flot de mouille que je m’empresse d’avaler.
— T’arrêtes pas … Je sens que je vais pas tarder …
Soudain un feulement qui s’étire en un cri bestial interminable. La Dame reprend souffle pendant que je me déplace légèrement.
L’orgasme a été salvateur. Pour elle, ça semble sûr. Pour moi aussi, les crampes me guettaient : les membres et la langue.
— Eh bah mon salaud, tu t’y prends pas si mal pour un soumis …
Elle m’essuie le visage avec un fin tissus. Sa culotte ?
Nous reprenons doucement nos esprits, d’un côté et de l’autre du pouvoir.
— Approches, que je t’enlève le bandeau … Oh mais tu bandes, petit con …
Mon érection est manifeste. Participer à la jouissance féminine m’a de tous temps transporté. Je vois enfin son visage, fatigué mais serein. La cruauté entr’aperçue a fait place à de la satiété.
Elle dégage un pieds de sa mule et m’en caresse la verge, rêveuse …
— S’il Vous plaît, Madame, non … ; j’aurai trop de mal à me retenir …
— T’as raison. Quelle heure est-il ?
Elle se tourne vers un meuble. Parmi godemichets, menottes, lanières de cuir, cravaches et martinets trône un réveil.
— Sept heures moins dix. Ça nous laisse un peu de temps …
Elle s’étire, satisfaite.
— Maintenant, honores mes pieds. Masses les moi, et j’aime quand on me les suce … mais avant ça, deux ou trois questions « F », c’est ta cousine m’a-t-on dit. Vrai ?
— Oui Madame, et ma Maîtresse.
— Depuis combien de temps pratiquez vous ces jeux, depuis combien de temps es-tu son soumis ?
— À mon quatorzième anniversaire, elle a fait de moi sa chose …
— Elle t’as bien dressé. Un régal … Maintenant, masses moi. Après, nous trinquerons … -rire-
Je saisis et porte un pied à ma bouche, le caresse du bout des lèvres puis lisse le bas avec ma langue. Elle glisse la pointe de l’autre pied dans la laisse et joue à m’attirer et me repousser. Je lèche, jouant avec l’élasticité du nylon pour passer la langue entre les orteils. L’acidité de sa sueur, mêlée aux effluve de cuir m’enivrent. Mon bassin suit le léger va-et-vient qu’elle imprime à mes testicules. Je suis bien. Elle semble satisfaite de mes caresses. Un bon quart d’heure passe.
— J’ai soif. Pas toi ?
— Si Madame.
— Vas chercher le champ’ dans le frigo. Les coupes sont dans le meuble sur lequel j’ai étalé nos instruments de sévices, pour tout à l’heure. Tu en sors une. Et tu ramène le pot de porcelaine rangé dans le vestibule, sous mes chaussures. Vite, j’ai soif et … Vite !
J’obtempère et quand je reviens elle est debout.
— Donnes moi le pot.
Je le lui tends. Elle relève sa robe, s’accroupit, écarte légèrement de deux doigts ses lèvres vulvaires et pisse. Quelques gouttes puis un jet dru tonnant au fond du récipient.
— Champ frappé pour moi et tiède pour le soumis. -rire-
— Bien Madame.
— D’abord, tu me nettoie …
D’une Maîtresse j’ai toujours adoré les fluides, présents royaux offerts pour »bons services ». Don élaboré du fond de ses entrailles …
Je suis excité. Le collier me serre les couilles, les forme en une masse compacte.
Champagne servi je me rassieds à ses pieds et nous trinquons. Elle, levant la coupe légère et moi le réceptacle urinaire.
— Tiens, avales ça. Tu vas en avoir besoin …
Elle me tend une pilule bleue sortie comme par magie. J’avale le cachet et bois une gorgée de son champagne. Le liquide, malgré l’acidité me fait du bien. Elle sourit, enjouée à l’idée qu’un soumis se dresse aussi, tout comme les chiens, en ingurgitant les sucs extraits des entrailles de la Maîtresse.
Nous buvons, puis :
— Bon, il faut que je me prépare. Je t’attache dans le coin, là. Donnes moi les entraves, sur le meuble …
Avant de se retirer, souriante elle me menotte à un pied du meuble et fait un nœud d’un ruban rose, ornant mon sexe. Cadeau à ses amies …
A suivre …
***
Si vous aimez cette histoire, dites-le dans les commentaires vous participerez au tirage au sort du mois et pourrez remporter le sextoy mis en jeu 😀
N’hésitez pas à lire mon e-roman : Au service du vieux pervers.
Joli récit érotique qui n’y va pas par 4 chemins.
En attendant de lire la suite …
Coucou Kmille,
Merci de nous offrir ce joli texte érotique, d’introduction pour une suite qu’on imagine sulfureuse.
Je réitère mes dires très joli ensemble rouge.
Dommage que nous voyons jamais tes très beaux ensembles sur les vidéos de présentation snif
Bises
Un super récit érotique, très excitant et dans un style très classe et soutenu.
On est vraiment dans le monde de la domination. Vivement la suite !
Ce « Kmille » dans le texte … une surprise et une belle dédicace 😆
J’ai aimé ! mais vraiment !
Tout est bien dit et bien fait … je dirais même classe.
Bravo et vivement la suite 😀
Un joli récit érotique, bien écrit.
Hâte de découvrir la suite pour connaître ce que ses dames lui réservent.