L’Apprentissage – Week-end d’initiation (Partie 1) par Corto

 

***

Hadrien

Le vibreur de mon téléphone, posé sur la table de réunion, attire mon attention alors que ma collaboratrice est en train de parler à notre client. Un rapide coup d’œil me permet de savoir qui vient de me l’envoyer et une esquisse de sourire provoque un froncement de sourcils interrogateur de ma collaboratrice. D’un geste de la main je l’invite à continuer ses explications. Elle s’en tire plutôt bien. Mais mon attention faiblit et mes pensées me conduisent vers la soirée, un peu arrosée, de mardi dernier.

La voix de mon client me sort de ma rêverie. Après quelques mots de conclusion je le raccompagne jusqu’à la réception et je peux enfin lire le message.

« D’accord pour essayer cette initiation. À vendredi »

Je réponds rapidement et j’entre dans mon bureau dont je ferme soigneusement la porte. J’appelle France pour lui demander de tout préparer pour le week-end à venir.

*

Sophie

Voilà je suis arrivée. Je m’arrête devant le portail de la propriété d’Hadrien, un magnifique moulin à eau qu’il a entièrement restauré. J’hésite un peu avant d’aller sonner et débuter ce week-end d’initiation. Je suis prise d’une irrépressible envie de faire demi-tour. Tout est allé tellement vite. Je prends une forte inspiration et m’avance vers le portail.

Un homme, probablement le gardien, vient m’ouvrir.

J’arrive à peine à murmurer « Je suis Sophie, je viens pour le week-end », « Bonjour, je suis Jean » me répond-il avec un large sourire réconfortant.

Suivant ses indications, je me gare devant la maison principale, typique de la Normandie. Une Femme de cinquante ans, encore belle, m’accueille.

— Bonjour, je suis France. Je m’occupe de la maison. Entrez, je vais vous montrer votre chambre, Jean montera vos bagages et garera votre voiture.

Nous entrons dans la maison, et France me précède dans l’escalier. La lumière qui provient de la verrière rend sa courte robe translucide, laissant deviner un joli corps avec quelques rondeurs plutôt attrayantes.

Alors que mes yeux parcourent ce corps et s’arrête sur les fesses, que le vêtement impudique masque mal, je remarque une trace encore rouge sur le haut des cuisses de France.

J’entends alors la voix de Jean, qui nous suivait avec mon sac, « Parfois France n’est pas très sage ».

Arrivée dans la chambre, France nous regarde d’un air espiègle.

« Je vous laisse vous installer », et me montrant un porte-document « Monsieur souhaite que vous lisiez ces documents avant de les compléter et de les signer ».

*

Hadrien

J’arrive enfin au Moulin. Je me gare et entre rapidement dans la maison.

France m’annonce que mon invitée est déjà arrivée et qu’elle m’attend dans la bibliothèque située dans la grande bâtisse de l’ancien moulin.

Je monte dans ma chambre pour me changer après une rapide douche. Rafraîchi, je descends la rejoindre dans la bibliothèque. En passant devant la cuisine dans laquelle elle s’affaire, je lance à France « Le champagne dans 10 minutes dans la bibliothèque s’il vous plaît » et je pars rejoindre Sophie.

Lorsque je rentre dans la pièce, elle est plongée dans sa lecture et ne m’entend pas. Je reconnais le livre.

Je jette un coup d’œil sur les documents posés sur le guéridon. Ils ont été signés d’une main que j’imagine hésitante. L’entreprise que je lui propose a de quoi inquiéter une jeune femme pas encore trentenaire. Je vois que peu d’activité ont été exclues, mais je sais que je devrai y aller progressivement si je veux aller loin.

— Sade1 n’est peut-être pas l’auteur le plus propice à vous encourager pour ce week-end d’initiation.

Elle lève les yeux brusquement à la fois gênée et un peu surprise

— Chez Sade, seule la satisfaction du dominant compte ; ce que je me propose de vous faire découvrir, c’est une voie qui peut vous conduire à un plaisir intense.

Comme nous l’avions fait lors de notre première rencontre nous discutons assez librement, même si je sens une certaine réserve chez Sophie.

France vient nous servir le champagne puis se retire pour nous laisser finir notre conversation.

*

Sophie

Alors que nous discutions tranquillement dans la bibliothèque, la voix d’Hadrien claque :

— France !

La gouvernante arrive. Son visage tout à l’heure si protecteur est devenu sévère. J’espère que celui qui s’apprête à devenir mon maître n’a pas prévu de l’associer à mon initiation ; Si l’idée de coucher avec une femme ne m’a jamais déplu je ne suis pas sûre d’être prête à l’accepter aujourd’hui. Mais aurais-je vraiment le choix ?

— Conduisez Sophie et préparez-la.

Bizarrement le vouvoiement me rassure un peu.

France me conduit dans une petite pièce au premier étage. « Déshabille-toi », sa voix est dure comme l’acier. Devant son regard insistant j’obéis.

Je suis entièrement nue. Je résiste à la tentation de mettre mes mains devant mon sexe. Je suis envahie d’un sentiment à la fois de peur, de désir et d’humiliation.

— Suis-moi !

Nous entrons dans une grande pièce à la décoration soignée. Dans une cheminée un feu crépite. De part et d’autre se situent deux fauteuils club en cuir. Un grand lit à baldaquin trône au milieu de la pièce.

Un peu à l’écart, il y a un banc qui ressemble à ceux de la salle de sport mais recouvert de cuir. Je mets un moment à apercevoir les chaînes le long des quatre colonnes qui l’encadrent.

La décoration est complétée par quelques meubles en bois et surtout, fixés aux murs, des râteliers auxquels sont accrochés des cravaches, des martinets et d’autres instruments avec lesquels je crains de faire connaissance prochainement.

France ouvre un tiroir et sort quatre bracelets en cuir, assez larges, qu’elle fixe à mes poignets et à mes chevilles.

Elle me conduit auprès d’un des fauteuils, me donne un certain nombre de consignes en me précisant que je serai punie à chaque manquement. Puis sans se laisser apitoyer par mon regard paniqué, me fait mettre à genoux, cuisses écartées, exposant ainsi mon sexe à sa vue, les mains posées sur les cuisses paumes retournées vers le haut. Elle me précise que c’est la position d’attente.

Elle rajoute :

— En revanche dès que Monsieur s’approche de toi, te parle ou que toi tu lui parles, tu dois te redresser et mettre les mains derrière la tête.

*

Hadrien

Je tourne en rond dans la bibliothèque quand j’entends France sortir de la salle de jeu. Elle me fait un petit signe complice pour m’indiquer que Sophie est prête pour son début d’initiation. Malgré mon impatience je décide de ne pas la rejoindre toute de suite.

Lorsque je pénètre enfin dans la salle, je la voie nue dans la position d’attente, son sexe et ses seins offerts à ma vue. Perdue dans ses pensées, elle ne s’est pas aperçue que j’étais là. Contenant mon excitation, je m’approche doucement quand soudain elle réalise ma présence.

Avec une moue contrite, elle baisse rapidement les yeux.

Je lui demande si elle a bien compris toutes les règles de jeu. Elle acquiesce.

— Bien quels sont les Safe Words ?

— Tiens bon pour faire une pause et bas les feux pour tout arrêter… Monsieur.

— Rappelle-moi les règles que tu dois appliquer.

Elle commence à répéter ce que France lui dit tout à l’heure. Au milieu de cette énumération de règles dont la plupart sont faites pour pousser à la faute, elle marque une hésitation, puis se redresse brusquement sur ses cuisses et pose les mains sur sa nuque.

Elle me jette un regard inquiet et dit en tremblant « Je dois prendre cette position lorsque vous me parlez ».

Je lui mets un claque bien appuyée sur son magnifique fessier, elle manque de perdre l’équilibre. Et je reprends « Vous me parlez… »

« Monsieur » complète-t-elle vivement.

Après un soupir je lui dis :

— Je crois que ton initiation va être longue et ton éducation difficile. Surtout pour toi si tu ne fais pas attention.

« Relève-toi ! »

Elle s’exécute en manquant de perdre l’équilibre ce que je décide de ne pas remarquer ; il faut y aller progressivement.

*

Sophie

Une fois que je suis debout, Hadrien me fait écarter les cuisses. Je sens ma chatte, que j’ai faite entièrement épiler comme il me l’avait demandé, ouverte, offerte aux pires traitements que je peux imaginer.

J’entends mon maître d’un week-end, s’éloigner vers le mur où sont accrochés les fouets, martinets et autre cravaches. Je sens que les prochaines minutes vont me faire regretter mon oubli.

Hadrien se rapproche à nouveau de moi. Je sens son souffle dans la nuque. Il me murmure « Chaque règle à une raison, me satisfaire. Tout oubli est un manque de respect envers ton maître et doit être sanctionné ». Il prononce ces paroles en me caressant doucement, ce qui accentue la menace à peine voilée. Je sens son doigt effleurer ma fente, dont Hadrien ne peut que constater l’humidité. Je résiste à la tentation de serrer mes cuisses, tout en étant frustrée qu’il ne poursuive pas plus son exploration.

Il vient devant moi et me montre la cravache en cuir qu’il a dans la main. Il me caresse les seins avec. J’appréhende qu’il les fouette, mais il me fait prendre la cravache dans la bouche. Il me conduit ensuite à une table en bois.

A suivre…

***

Sommaire

L’Apprentissage – Week-end d’initiation

L’Apprentissage – La punition

L’Apprentissage – L’asservissement

NOTE :

1. Donatien Alphonse François de Sade « marquis de Sade » : Lien Wikipédia.


Si vous aimez ce début d’initiation, dites-le dans les commentaires vous participerez au tirage au sort du mois et pourrez remporter le sextoy mis en jeu 😀

N’hésitez pas à lire mon e-roman : Au service du vieux pervers.